Alice, ti amo !

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Il n’y a rien de plus jouissif que les coups de cœur face à une œuvre. On reçoit un cadeau inattendu de quelqu’un de généreux qui ne nous connaît pas, mais qui nous offre quelque chose de beau.

On ressent une émotion chaude, belle et forte. Quelque chose de notre humanité assoupie s’éveille et monte en nous. On s’élève. On est ému de se sentir aussi vivant et palpitant. Le coup de cœur nous rend meilleurs.  On renoue avec l’enfance. On admire sans détours. En deux mots simples : on aime.

Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Rohrwacher, la réalisatrice italienne. Je n’avais vu aucun de ses films. Et puis (grâce à la plateforme Mubi) j’ai découvert Corpo Celeste et Les Merveilles, et le documentaire sur la jeunesse italienne Futura et Heureux comme Lazzaro. C’est peu dire que je suis impatient de voir La Chimère et ceux que je n’ai pas encore vus.

J’aime Alice Rohrwacher pour les histoires qu’elle raconte et pour la façon dont elle les met en images. Je l’aime pour la lucidité, mais aussi la délicatesse, la subtilité de son regard sur les êtres humains. Pour la complicité immédiate de sa caméra avec tous ceux qu’elle filme. Comment peut-on ne pas aimer l’Italie et les Italiens ?

Dans sa mise en scène, le choix de ses plans, les cadrages, le montage, le rythme de ses films, les surprises abondent, mais son style très personnel reste toujours fluide, spontané. L’élégance de l’évidence. On se laisse emporter. On peut croire que tout reste possible. C’est une chance formidable d’être vivant sur cette planète. C’est incroyable tout ce que l’on pourrait faire pour en profiter davantage. Si seulement.