Kaléidoscope de Fatma Said, les coups de cœur de la soprano égyptienne.

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L’album Kaléidoscope de Fatma Said se distingue par un choix de titres très personnel et éclectique, guidé par sa conviction que la danse est toujours présente dans le chant. On retrouvera la Barcarolle des contes d’Hoffman, une valse de Gounod, un extrait de Manon de Massenet, mais aussi Yo soy Maria d’Astor Piazzola, Cheek to cheek d’Irving Berlin, Youkali de Kurt Weil et Por une cabeza, tango de Carlos Gardel ! Kaléidoscope s’inscrit dans la droite ligne de son enregistrement précédent El Nour déjà surprenant et envoûtant avec la Shéherazade de Ravel, les Canciones espagñolas de Lorca et quelques délicieuses surprises orientales.

Adieu camarade !

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Roland Castro 1971

Il y a tout ce qu’il faut, même plus et souvent trop, sur le web et dans les médias à propos de Roland Castro. Roland était un camarade. Un des meilleurs. Il a changé le cours de ma vie en 1971 lors d’une longue conversation inoubliable au bar Rosebud à Montparnasse. Je lui suis resté redevable. Et puis il y a surtout ces – ses – mots remplis d’humanité et de juste considération à propos de son métier d’architecte et de l’ATELIER D’URBANITÉ ROLAND CASTRO : « L’Urbanité, c’est la façon dont ont fait usage du monde. C’est la politesse que l’on doit. C’est le rapport à l’autre, c’est le respect visible de l’autre. L’urbanité, c’est aussi ce qui donne du sens à la ville. C’est la rue qui mélange les genres, c’est raconter l’histoire du commun, de l’autre en commun. L’urbanité, c’est le droit à la dignité, au sourire, au beau, au visible, au manifeste, au secret. » Merci Roland.

La vida loca

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El Salvador. Des membres (mareros) de gangs attendent d’être conduits à leur cellule après avoir été transférés dans le centre de détention pour terroristes de Tecoluca. Le gouvernement salvadorien a transféré des milliers de membres présumés de gangs dans une « mégaprison » récemment ouverte, dernière étape d’une répression controversée de la criminalité qui a fait grimper en flèche la population carcérale du pays d’Amérique centrale.

Photo: Secretaria de Prensa de la Presidencia/Reuters

J’en ai un !

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À trois heures du matin, chaudement enveloppé dans une parka Gore-Tex, un bonnet de laine enfoncé sur la tête sous la capuche de mon sweat, j’étais en place. J’avais un maxi thermos de thé chaud additionné de rhum agricole et un siège pliant de pêcheur à la ligne. Je n’étais pas le premier de la file, mais j’étais dans les vingt premiers. Avec un peu de chance, j’en aurais un.  La rumeur disait que même si la sortie en rayon n’était prévue et annoncée que pour le 3, quelques magasins en auraient déjà en stock dès le 2 mars. À 7 heures, nous étions plus de cinquante et à 9 h 30, quand le rideau de la librairie s’est enfin levé, la queue tournait le coin de la rue. Nous étions cinq cents selon la préfecture, dix-mille selon l’éditeur. Encore un peu de patience et ce fut mon tour. Ému et frigorifié, j’ai tendu les 24,50 € déjà préparés dans ma poche et j’ai enfin reçu mon précieux exemplaire ! Le dernier livre du plus grand écrivain vivant au monde  ! Je l’ai vite caché sous mon pull pour ne pas risquer qu’un envieux désespéré me l’arrache des mains. Hilare, je courais dans les rues comme un crétin ayant touché le dernier iPhone. J’avais envie de crier au monde entier : – Je l’ai ! J’en ai un  ! Premier tirage original en français !

Cambalache

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Paroles et musique de Enrique Santos Discepolo. 1935

Cambalache

Paroles originales (traduction approximative plus loin):

Que el mundo fue y será una porquería
ya lo sé…
(¡En el quinientos seis y en el dos mil también!).
Que siempre ha habido chorros, maquiavelos y estafaos,
contentos y amargaos, valores y dublé…
Pero que el siglo veinte es un despliegue de maldá insolente,
ya no hay quien lo niegue.
Vivimos revolcaos en un merengue y en un mismo lodo
todos manoseaos…

¡Hoy resulta que es lo mismo ser derecho que traidor!…
¡Ignorante, sabio o chorro, generoso o estafador!
¡Todo es igual!
¡Nada es mejor!
¡Lo mismo un burro que un gran profesor!
No hay aplazaos ni escalafón, los inmorales
nos han igualao.
Si uno vive en la impostura y otro roba en su ambición,
¡da lo mismo que sea cura, colchonero, rey de bastos,
caradura o polizón!…

¡Qué falta de respeto, qué atropello a la razón!
¡Cualquiera es un señor!
¡Cualquiera es un ladrón!
Mezclao con Stavisky va Don Bosco y « La Mignón »,
Don Chicho y Napoleón, Carnera y San Martín…
Igual que en la vidriera irrespetuosa de los cambalaches
se ha mezclao la vida, y herida por un sable sin remaches
ves llorar la Biblia contra un calefón…

¡Siglo veinte, cambalache problemático y febril!…
El que no llora no mama y el que no afana es un gil!
¡Dale nomás!
¡Dale que va!
¡Que allá en el horno nos vamo a encontrar!
¡No pienses más, sentate a un lao, que a nadie importa
si naciste honrao!
Es lo mismo el que labura noche y día como un buey,
que el que vive de los otros, que el que mata, que el que cura
o está fuera de la ley…

Version française

Déballage

Que le monde ait été, est et restera une saloperie,
ça, je le sais bien.
En l’an 1506, et en l’an 2000, même chose.
Il y a toujours eu des voleurs, des machiavels et des escrocs, des gens satisfaits et des aigris, de l’authentique et du tordu…
Que le 20° siècle soit un déballage de cruauté insolente qui ose le nier ?
Nous vivons tous vautrés dans la merde,
la main dans la main dans la galère.

Aujourd’hui, peu importe, loyal ou traître,
ignorant, savant ou voleur, généreux ou trafiquant !
Tout se vaut !
Rien ne l’emporte !
Tout se vaut : un imbécile ou un grand professeur !
Il n’y a plus de recalés ni de diplomés, les crapules
sont nos égaux.
Si l’un vit dans l’imposture et l’autre vole par ambition,
qu’importe qu’il soit curé, matelassier, roi des cons,
forte tête ou hors-la-loi !

Quel manque de respect, quelle insulte à la raison !
N’importe qui est un Monsieur !
N’importe qui est un voleur !
Tous se valent, Stavisky, Don Bosco et La Mignon,
Don Quichotte, Napoléon, Carnera le boxeur et le général San Martin…
Comme dans l’étalage vulgaire d’un brocanteur, la vie s’est perdue dans le bordel; crevée par un sabre auquel manque la poignée, on voit pleurer une Bible écroulée contre un poêle…

Vingtième siècle, bazar problématique et fébrile ;
celui qui ne pleure pas, ne mange pas et celui qui ne vole pas est un con !
Vas-y carrément !
Vas-y donc !
En bas, dans la fournaise, on s’y retrouvera tous !
Ne réfléchis plus, creuse ton trou, tout le monde s’en fout que tu sois honnète et respectable.
Tous se valent, celui qui travaille nuit et jour comme un bœuf,
celui qui vit au crochet des autres, celui qui tue, celui qui soigne
celui qui se fout des lois.

Êtes-vous de votre temps ?

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Les féminismes. Pourquoi un féminisme unique ne fait-il pas l’affaire ? Pourquoi un bouquet ? D’où nous vient cette vague féministe ? Pourquoi et comment les féminismes se sont-ils répandus sur toute la planète ? Pourquoi sommes-nous plus proches du commencement que de la fin ? À qui la faute ? Et Dieu dans tout ça ? Qui sont les meneuses ? Après tout ce qu’elles ont déjà obtenu, que veulent-elles de plus ces féministes ? Gouverner le monde ? Fifty-fifty ? Est-ce négociable ? Seront-elles un jour, satisfaites ? Sont-elles seulement d’accord entre elles ? Où nous entraînent-elles, hommes, femmes, enfants, veaux, vaches, cochons, couvées ? Le féminisme est-il un nouvel habit du communisme ? Les hommes doivent-ils s’inquiéter ou se réjouir ?  Qu’est-ce qui est foutu sans espoir de retour pour les mecs et que risquent-ils de gagner en échange ? Sans parler des cent autres sujets que l’on voudrait aborder avec Michelle Perrot.

Si vous pouvez vous passer de lire ce livre, c’est que soit vous êtes sacrément affuté.e.s sur le sujet, soit vous aimez foncer vers l’inconnu, les yeux bandés sans allumer vos phares.