Entendu sur France Culture, dimanche 19 mars, dans l’émission Signe des temps, un commentaire – de l’éditeur Olivier Cohen ?- associant l’œuvre de Cormac McCarthy, hantée par la question du mal, à celle de Herman Melville et la rapprochant de façon très judicieuse de celle de l’écrivain chilien Roberto Bolaño. Tout particulièrement, je pense de son phénoménal ultime roman posthume : 2666
« 2666 explore les rapports entre littérature et expérience, plusieurs manifestations de l’expérience : la solitude, l’amitié, l’amour, et, la plus étrange et la plus radicale de toutes, le mal. Il l’explore avec ironie, sans théorie ni résolution, par la grâce exclusive du récit. Bolaño semble avoir conté absolument tout ce que les phrases lui dictaient. Chaque récit est une aventure : une fresque infâme, délicate, grotesque, redondante, absurde, que découvrirait à la torche un enfant sur les parois d’une caverne dont il ne sortira plus. » Philippe Lançon dans Libération, le 20 mars 2008.