Cardiotonique

Temps de lecture : 2 minutes

On se croit à l’abri dans son fauteuil et puis on est emporté par une tornade. On se rassure, on se dit que toute cette folie furieuse, sexe, violence, mensonges, avidité, délires, passions fatales, ce n’est que de la fiction, née de l’esprit tourmenté de l’auteure, mais on sait bien que des Francesco, Jalréas, Barbara… existent autour de nous, en chair et en os. Ce qui change, c’est l’écriture impitoyable, le regard rapproché. Au contact. C’est un roman singulier, très libre, fougueux, sans peur. On se prend Revers comme une claque littéraire, aller et retour. On en sort un peu sonné, mais ça décrasse et ça déniaise.

Synopsis de l’auteure :
Aussitôt née, aussitôt abandonnée par une mère volage, Francesca, fleur noire des favelas, ne cesse de grandir jusqu’à devenir Francesco un surprenant géant transexuel. Les bas-fonds tropicaux ne font pas de cadeaux. Drogues, vols, viols et mauvaises rencontres, comme Jalréas, spécialiste en assassinats et sales combines.
Francesco devenu impresario de la capricieuse Maria Belgrade, diva de cabaret avec danseuses délurées, ne nourrit qu’une obsession : retrouver sa mère. Il en charge le sinistre Jalréas. Voilà Barbara, blonde vénale, intrigante jetsetteuse, débusquée.
Tout s’emballe. Dans un bar à hôtesses, Francesco est subjugué par la troublante Annabelle, irrésistible travesti aux multiples talents. Lors d’une soirée mondaine sur un yacht, Francesco le cerveau en feu, explose. Il y a mort d’homme. Il doit fuir.
La descente infernale est lancée. Le destin ne connaît que des allers simples.
Plus que noir, Revers est un roman fiévreux, une immersion déraisonnable. Revers dérange, Revers bouscule.

Bleue Roy est artiste peintre plasticienne. Elle manie sa plume et ses pinceaux avec le même objectif : provoquer l’imprévisible. En littérature comme en peinture, Bleue Roy frappe par la singularité du style.

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Feel-bad is good for you !

Temps de lecture : 2 minutes

En ce début d’année, vos conduits littéraires sont engorgés par la lecture de trop de best-sellers roboratifs, trop de romans tièdes aux émotions pâtissières, trop de sucreries feel-good, trop de thrillers marketés, cuisinés en série pour adaptation Netflix, trop de confessions autofictives avec titillements lubriques acceptables, trop de mélodrames sociétaux nappés de bons sentiments rassurants, trop de langue recuite en papier mâché… Il est temps de récurer tout ça avec Déglinguées, un roman abrasif et décapant, une écriture sans filtre, sans édulcorant, une plongée stressante dans le noir le plus noir et le côté sombre le plus obscur.
Déglinguées est un vrai roman feel-bad, un roman qui choque et qui dérange, qui gratte et qui provoque les mêmes grimaces que l’huile de foie de morue et les douches glaciales. Un roman salutaire qui désengourdit et revitalise.
Comme avec les meilleurs traitements efficaces, il faut accepter que ça fasse mal avant de faire du bien.

Déglinguées. Bleue Roy. Edition Librinova.
18,90€ édition papier, 4,99€ livre numérique.

Deux sœurs adolescentes. Un tandem maléfique. Sandra, belle, ambitieuse et tyrannique, souffre d’une maladie incurable, le syndrome de l’odeur du poisson pourri. Joséphine, la cadette, est asservie à l’hygiène et aux traitements de sa sœur.
Le temps s’écoule. Le temps n’efface rien.
Deux adultes. Sandra, dominatrice, manipulatrice, est devenue une avocate avide de toutes les formes de réussite. Elle envoûte les hommes sans jamais céder à la tentation de l’amour. Elle méprise sa sœur, cette minable, une tache dans sa généalogie. Joséphine, toujours soumise, se lance à corps perdu dans la recherche d’une vocation artistique, s’enfonce dans la névrose. Dans un cours de théâtre, elle rencontre son futur mari, un homme imprévisible, puissant et beau, aussi machiste que débauché. Joséphine subit l’infidélité compulsive et le harcèlement obsessionnel d’un pervers. Elle s’échappe. Fugitive, traquée, elle affronte quotidiennement l’horreur et redoute le pire. De plus en plus exaltée, sauvage et solitaire, Joséphine s’épuise en salle de sport, s’acharne à bicyclette, se cherche un salut dans la peinture. En perdition, la jalousie venimeuse et les divagations mortelles l’entraînent dans une dérive sanglante. Pinson, grive, tourterelle, pédale, pédale Joséphine, il n’y a pas d’issue de secours dans ta descente aux enfers.


Débouchage garanti. Ecologique. Action rapide. Écriture française.

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