Feel-bad is good for you !

Temps de lecture : 2 minutes

En ce début d’année, vos conduits littéraires sont engorgés par la lecture de trop de best-sellers roboratifs, trop de romans tièdes aux émotions pâtissières, trop de sucreries feel-good, trop de thrillers marketés, cuisinés en série pour adaptation Netflix, trop de confessions autofictives avec titillements lubriques acceptables, trop de mélodrames sociétaux nappés de bons sentiments rassurants, trop de langue recuite en papier mâché… Il est temps de récurer tout ça avec Déglinguées, un roman abrasif et décapant, une écriture sans filtre, sans édulcorant, une plongée stressante dans le noir le plus noir et le côté sombre le plus obscur.
Déglinguées est un vrai roman feel-bad, un roman qui choque et qui dérange, qui gratte et qui provoque les mêmes grimaces que l’huile de foie de morue et les douches glaciales. Un roman salutaire qui désengourdit et revitalise.
Comme avec les meilleurs traitements efficaces, il faut accepter que ça fasse mal avant de faire du bien.

Déglinguées. Bleue Roy. Edition Librinova.
18,90€ édition papier, 4,99€ livre numérique.

Deux sœurs adolescentes. Un tandem maléfique. Sandra, belle, ambitieuse et tyrannique, souffre d’une maladie incurable, le syndrome de l’odeur du poisson pourri. Joséphine, la cadette, est asservie à l’hygiène et aux traitements de sa sœur.
Le temps s’écoule. Le temps n’efface rien.
Deux adultes. Sandra, dominatrice, manipulatrice, est devenue une avocate avide de toutes les formes de réussite. Elle envoûte les hommes sans jamais céder à la tentation de l’amour. Elle méprise sa sœur, cette minable, une tache dans sa généalogie. Joséphine, toujours soumise, se lance à corps perdu dans la recherche d’une vocation artistique, s’enfonce dans la névrose. Dans un cours de théâtre, elle rencontre son futur mari, un homme imprévisible, puissant et beau, aussi machiste que débauché. Joséphine subit l’infidélité compulsive et le harcèlement obsessionnel d’un pervers. Elle s’échappe. Fugitive, traquée, elle affronte quotidiennement l’horreur et redoute le pire. De plus en plus exaltée, sauvage et solitaire, Joséphine s’épuise en salle de sport, s’acharne à bicyclette, se cherche un salut dans la peinture. En perdition, la jalousie venimeuse et les divagations mortelles l’entraînent dans une dérive sanglante. Pinson, grive, tourterelle, pédale, pédale Joséphine, il n’y a pas d’issue de secours dans ta descente aux enfers.


Débouchage garanti. Ecologique. Action rapide. Écriture française.

Étonnant, émouvant et corrosif à la fois.

Temps de lecture : < 1 minute

On ne se tape pas sur les cuisses en lisant Allouis. Son ironie est beaucoup plus subtile que cela. Il a l’œil de l’entomologiste et l’oreille de l’ornithologue. Le monde de ses personnages est absurde au moins autant que cruel. Au fil de la lecture, force est de reconnaître que nous vivons sur cette même planète et que nous ne sommes pas si différents de celles et ceux qu’il épingle dans ses brèves histoires adroitement ciselées. Vingt récits, autant d’incitations à ouvrir les yeux et se regarder dans le miroir avant d’incriminer un destin qui nous dépasse.
Jean Allouis cite Richard Brautigan en exergue de son livre, mais c’est souvent à l’humour particulier de Kurt Vonnegut que l’on peut penser. Voire à Marcel Aymé.
On dit que la nouvelle est un genre anglo-saxon, peut-être, mais depuis toujours de grands auteurs français s’y distinguent également. Ceux qui boudent la lecture de nouvelles pour ne lire que des romans se privent de bien des plaisirs.

Risibles. Jean Alllouis. Edité chez Librinova.

Triste tigre. Neige Sinno

Temps de lecture : < 1 minute

Ni sucres ni graisses. Riche en protéines et sels minéraux. Littérature à l’os. Essentiel. Recommandé pour l’éveil de tous.

« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. »
René Char

Graphorrée.

Temps de lecture : 3 minutes

Graphorrée : subst. fém.« Impulsion irrésistible à écrire, en utilisant n’importe quel support, dans un but de démonstration, de libération ou par exaltation.

Thomas Wyck. A scholar. Circa 1660

Il y a des auteurs dont je sais immédiatement que ce qu’ils produisent n’est pas pour moi.
D’autres, m’inspirent un sentiment de prudence. Je ne suis pas tout à fait sûr de me sentir à l’aise ou de me plaire entre leurs pages. A priori, ce n’est pas mon type de littérature, mais je me dois d’être curieux et essayer de les lire tout de même.
Souvent cette défiance est idiote ou repose sur des préjugés stupides et une fois le livre en mains, j’y suis, j’y reste. Il faut toujours oser se frotter à ce qu’on ne connaît pas si l’on ne veut pas barboter dans un bain tiède.
Parfois, j’ouvre le livre d’un auteur redouté, comme je plongerais ma cuillère dans un plat inconnu, avec réserve. Finalement, même si ce n’est pas trop à mon goût, ça se lit. J’ai découvert quelque chose, c’était très intéressant, mais je n’en reprendrai pas.
Certains livres ou auteurs sont illisibles pour moi. Je ne comprends rien. Je n’ai pas le niveau requis. Je ne possède pas les clés pour les lire, et pour le peu que je capte, cela ne m’intéresse nullement. Je passe mon chemin. Ce ne sont pas les sources qui manquent.
Quelques auteurs, très réputés, très respectés, très honorés, même s’ils sont moins populaires qu’ils ne sont célèbres, m’agacent. Je n’arrive pas à rejoindre le club de leurs fans. J’achète un livre, il me tombe des mains. Ce ne devait pas être le bon livre ou bien c’est moi qui n’étais pas dans les bonnes dispositions. Le temps passe, il faut que j’en achète un autre. Deuxième essai. Pascal Quignard, puisqu’il s’agit de lui, est prolifique. Je note qu’il a écrit quelque chose comme 71 livres dont 32 figurent dans la collection Folio. C’est un puits de science. Une encyclopédie sans limites. Il a tout lu, il cite les auteurs classiques en grec, latin ou allemand. Ses connaissances englobent naturellement la littérature, la philosophie, la philologie, la poésie, l’histoire, la géographie, l’orient et l’occident, les femmes, la peinture, la musique, etc.
Récemment, à la télévision, son œuvre fut comparée à la Voie lactée, scintillant de ses 100 milliards d’étoiles, dans le ciel noir de nos ignorances. J’ai donc acquis son dernier bouquin. Le tome XII, d’une série d’ouvrages qui à terme doit comporter 14 volumes. C’est déjà programmé. Ce gars-là sait où il va.
J’ai parcouru les cent premières pages – c’est écrit gros, en chapitres courts -, et j’ai relevé tous les noms propres des personnages cités ou évoqués :

Impératrice Eugénie, Napoléon III, M. Lizan-Marmés, Jean de la Croix,
Père Alonso, Père Barthélémy, Alexandre le Grand, le Duc de Berry,
Saint Paul, Paul de Limbourg, Vincent de Beauvais, Agostino Inveges,
Carl von Linné, Héraclite, Fontenelle, Sophocle, Emily Dickinson,
Barbara Cassin, Jésus, Eugène Bourdin, François 1er,
François Nomé alias Monsù Désiderio, Elsheimer, Caravage,
Horace Vernet, Bach, Mendelsshon, Froberger, Messian,
Sainte Thérèse d’Avila, Spinoza, Dürer, Appelle, Terentius Varron, Hadrien, Hong Yingming, Jacqueline Pascal, Saint Evremond, Jacques Esprit, Blancheroche, Blaise Pascal, Vivaldi, Rameau, Haendel, Mozart, Chopin, Fauré, La Rochefoucauld, George Sand, Liszt, Charles VII, Agnès Sorel,
la Duchesse de Longueville, Xénophon, le Maréchal des logis Hérisson, Tacite, Sima Qian, Jules Michelet, Thucydide, Louis XI, Goya…

Encyclopédique, vous dis-je. Au fil de ces cent pages, j’ai trouvé quelques formules brèves et heureuses.

« Il est des femmes dont l’âme est une braise. »

« Toujours le commencement retarde sur l’élan. »

J’ai aussi trouvé aussi ces lignes qui me semblent résumer avec une lucidité cruelle la tragique impuissance de cet auteur face à sa graphorrhée.

« Arracher l’œuvre à son propre excès, au remplissage, ce fut le génie de Dürer. Ôter la main du dessin, tel le moment clé de l’art, disait Appelle. Arracher la vie au langage, déraciner l’expérience de la complétude symbolique. Soustraire l’existence à la logorrhée, au baratin, à la circulation sans fin des voix et des préceptes, à la meute, au verbum, au fourrage. »

Clinique de la dignité. Cynthia Fleury

Temps de lecture : < 1 minute

Cynthia est autant philosophe de thérapeute. Il faut donc comprendre « Clinique » comme une observation directe du sujet – dignité/indignité – par l’analyse étendue et en profondeur de ses manifestations dans différentes situations. Qu’est-ce que la dignité ? Qu’est-ce que l’indignité ? Qui la revendique ? Qui en est dépossédé ? Est-ce que cela se répare ? Où en est-on aujourd’hui ? C’est un sujet brûlant. Le livre est foisonnant et passionnant, mais peut-être d’une lecture un peu plus austère que son livre précédent, l’excellent « Ci-gît l’amer ». Pour ceux qui auraient besoin d’être encouragés : Cynthia chez Augustin Trapenard, à retrouver sur France 5, c’est ICI

Cormac says

Temps de lecture : 3 minutes

Version française après la v.o.

We’re carrying the fire.

Keep a little fire burning; however small, however hidden.

There is no later. This is later.

Life is brief and to have to spend every day of it doing what somebody else wants you to do is not the way to live it. ~

Do you know what happens with people who cannot govern themselves? That’s right. Others come in to govern for them.

Ever step you take is forever. You cant make it go away. None of it. You understand what I’m sayin?

The rain falls upon the just And also on the unjust fellas But mostly it falls upon the just Cause the unjust have the just’s umbrellas

My daddy always told me to just do the best you knew how and tell the truth. He said there was nothin to set a man’s mind at ease like wakin up in the morning and not havin to decide who you were. And if you done somethin wrong just stand up and say you done it and say you’re sorry and get on with it. Don’t haul stuff around with you.

You always pay too much. Particularly for promises. There aint no such thing as a bargain promise.

Any time you’re throwin dirt you’re losin ground.

Ever dumb thing I ever done in my life there was a decision I made before that got me into it. It was never the dumb thing. It was always some choice I’d made before it.

My perfect day is sitting in a room with some blank paper. That’s heaven. That’s gold, and anything else is just a waste of time.

I got what I needed instead of what I wanted and that’s just about the best kind of luck you can have.

The societies to which I have been exposed seemed to me largely machines for the suppression of women.

She was gone and the coldness of it was her final gift.

Last words are only words.

Cormac a dit

Nous sommes porteurs de feu.

Gardez toujours un petit foyer allumé, même s’il est petit, même s’il est caché.

Il n’y a pas de plus tard. Plus tard, c’est maintenant.

La vie est brève et passer chaque jour à faire ce que quelqu’un d’autre veut que vous fassiez, ce n’est pas une bonne façon de la vivre.

Savez-vous ce qui arrive aux personnes qui ne peuvent pas se gouverner elles-mêmes ? C’est exact. D’autres arrivent et les gouvernent à leur place.

Chaque pas que vous faites est pour toujours. Vous ne pouvez pas le faire disparaître. Rien ne s’efface. Vous comprenez ce que je dis ?

La pluie tombe sur les justes et sur les injustes, mais surtout sur les justes parce que ce sont les injustes qui détiennent les parapluies des justes.

Mon père m’a toujours dit de faire de mon mieux et de dire la vérité. Il disait qu’il n’y avait rien de tel pour la paix de l’esprit que de se réveiller le matin sans avoir à décider qui on était. Si tu as fait quelque chose de mal, lève-toi et dit que c’est toi, dis que tu es désolé et avance. Ne traîne pas ce genre d’histoire derrière toi.

Vous payez toujours trop cher. Surtout les promesses. Les promesses low cost ça n’existe pas.

Chaque fois que tu lances de la boue, tu perds du terrain.

Chaque fois que j’ai fait une connerie dans ma vie, c’était après avoir réfléchi et c’est ma décision qui m’a collé dans le pétrin. Ce n’était jamais la chose stupide en soi. C’était toujours moi la cause.

Ma journée parfaite, c’est de m’asseoir dans une pièce avec une feuille blanche. C’est le paradis. Cela vaut de l’or, tout le reste n’est qu’une perte de temps.

J’ai eu ce dont j’avais besoin au lieu de ce que je voulais et c’est le plus beau cadeau que l’on puisse espérer.

Les différentes sociétés que j’ai pu fréquenter me sont apparues pour l’essentiel comme des machines à réprimer les femmes.

Elle était partie et la froideur de la chose était son dernier cadeau.

Les derniers mots ne sont que des mots.

A l’ombre du Snæfellsjökull

Temps de lecture : 3 minutes

Flanage de lecteur inoccupé autour des riches tables de la librairie des Arcenaulx, place Estienne d’Orves à Marseille. Un premier tour ne produit aucun résultat. Un second tour me fait retourner quelques livres. Je lis en diagonale leur 4e de couverture avant de reposer les volumes, inconvaincu. Impression d’indifférence ou d’avoir déjà lu quelque chose comme ça, raconté par quelqu’un d’autre. Il y a des jours où l’on a déjà lu tous les livres. Au troisième tour, je balaie d’un regard blasé la sélection des livres de poche. Pas de frémissement. Tout de même, un nom retient mon attention : Jón Kalman Stefánsson. Ma main se tend. Le titre m’arrache un soupir : Ton absence n’est que ténèbres. Ça promet ! Deuxième soupir : le livre fait 600 pages. Épaisses les ténèbres ! Longue l’absence ! L’auteur est islandais. La 4e de couverture m’informe que cela parle d’un voyageur amnésique que tout le monde connaît loin de Reykjavík à l’ombre du Snæfellsjökull, dans les fjords perdus de l’ouest de l’Islande. Les récits se tissent en fresque de la vie islandaise du XIXe siècle à nos jours. Le livre a obtenu le prix du Livre étranger France Inter- Le Point 2022. « Qui sommes-nous, comment aimer, comment mourir » conclut sobrement la note de présentation de l’ouvrage. À ma grande surprise, après avoir lu cette épitaphe, je ne repose pas le bouquin, je le conserve, je paie, j’emporte. Je lis. Et dès les premières pages, je sais que c’est un bouquin formidable qui va m’entrainer là où justement, j’ai envie d’aller.

Jón Kalman Stefánsson est un auteur de premier plan, connu et traduit dans le monde entier, qu’ils disent sur wikipedia. Il était grand temps que je le découvre, il est déjà en livre de poche !

Jón Kalman Stefánsson est un poète. Il me rappelle la tendresse irrésistible et le sourire communicatif de Richard Brautigan. Un Brautigan islandais qui sait merveilleusement parler de nous. Toucher notre moi intime. Avec lucidité, ironie et délicatesse. Des femmes. Des hommes. De l’amour et forcément de la mort. À l’âge des voyages à cheval et à l’heure de Google. Avec des parfums de terre minérale, de racines profondes, de marées, de vents et inévitablement de brebis. Il y a aussi beaucoup de musique. La playlist figure à la fin du livre. Comme l’écrit Valérie Marin La Meslée, journaliste littéraire au service culture du Point : « Ce livre est si éblouissant, tendre et beau qu’on voudrait ne l’avoir jamais fini. » Peut-être, si on veut. On est en excellente compagnie. On sort vivifié et reminéralisé de sa lecture. Ce n’est pas si fréquent. Une fois refermé le roman, rien n’empêche de le passer à un autre voyageur.

Alicia

Temps de lecture : 2 minutes

Elle s’appelle Alicia. Elle est la fille d’un des scientifiques américains du projet Manhattan qui en 1943 avec Oppenheimer ont mis au point, en toute connaissance de cause, à Los Alamos les bombes atomiques Little Boy – larguée sur Hiroshima- et Fat Man, larguée sur Nagasaki. Elle a vingt ans. Elle est depuis sa petite enfance un génie précoce en mathématiques. Elle est d’une beauté à se damner et elle est habitée depuis des années par de puissantes hallucinations sophistiquées. Elle s’est réfugiée volontairement dans une institution psychiatrique. Stella Maris. Elle n’attend rien des thérapeutes. Ni être comprise, encore moins être soignée. Peut-être une pause, un peu de chaleur humaine. Solitaire, survivant dans sa voiture ou des motels minables, elle n’a pas trouvé meilleur endroit où aller. Elle a abandonné les mathématiques, comme Bertrand Russell, comme Alexandre Grothendieck, comme d’autres grands mathématiciens avant et après eux. Qu’importent les solutions, les mathématiques butent toujours sur le problème de l’au-delà des mathématiques. Alicia est surtout éperdument – jusqu’à se perdre, jusqu’à sa perte -, éprise – enflammée, brûlée vive -, de son frère Bobby douze ans plus âgé qu’elle. Pour Alicia, l’inceste ne compte pas. Alicia s’en fout de l’inceste. Pas Bobby qui est dévoré par la même passion, mais la fuit, pour errer sans autre but que l’errance, poursuivi sans trêve par d’étranges individus. Entre le frère et la sœur, la blessure reste ouverte. Peut-être l’amour incestueux est-il la plus violente et la plus douloureuse de toutes les formes d’amour ? Peut-être Bobby se pose-t-il comme Cormac la question de l’au-delà de la littérature ? La seule véritable rivale des mathématiques pour rendre compte des insondables de l’univers. Les nombres, les équations et leurs disciples restent de redoutables adversaires pour les lettres. L’issue est incertaine.

Alicia s’est pendue dans la forêt par une nuit d’hiver.

Le passager et Stella Maris sont des romans sombres, mais ils sont étrangement lumineux, apaisés, voire sereins. On y trouve quelques réflexions corrosives, mais beaucoup de sagesse, de tendresse et d’ironie douce. La violence qui hante les autres romans de McCarthy est absente. Le Passager et Stella Maris sont illuminés par le seul personnage féminin d’importance dans toute l’œuvre de Cormac McCarthy. Alicia. Cela valait la peine d’attendre.

En refermant Le passager, mais surtout Stella Maris et ses 250 pages addictives de dialogues ciselés, ininterrompus entre Alicia et le Dr Cohen, j’entame le deuil d’Alicia. Impossible de reprendre un livre. Impossible d’entrer dans une nouvelle histoire, impossible de m’intéresser à d’autres personnages. Impossible de suivre une autre écriture.

Pour un bon moment.