
On se croit à l’abri dans son fauteuil et puis on est emporté par une tornade. On se rassure, on se dit que toute cette folie furieuse, sexe, violence, mensonges, avidité, délires, passions fatales, ce n’est que de la fiction, née de l’esprit tourmenté de l’auteure, mais on sait bien que des Francesco, Jalréas, Barbara… existent autour de nous, en chair et en os. Ce qui change, c’est l’écriture impitoyable, le regard rapproché. Au contact. C’est un roman singulier, très libre, fougueux, sans peur. On se prend Revers comme une claque littéraire, aller et retour. On en sort un peu sonné, mais ça décrasse et ça déniaise.
Synopsis de l’auteure :
Aussitôt née, aussitôt abandonnée par une mère volage, Francesca, fleur noire des favelas, ne cesse de grandir jusqu’à devenir Francesco un surprenant géant transexuel. Les bas-fonds tropicaux ne font pas de cadeaux. Drogues, vols, viols et mauvaises rencontres, comme Jalréas, spécialiste en assassinats et sales combines.
Francesco devenu impresario de la capricieuse Maria Belgrade, diva de cabaret avec danseuses délurées, ne nourrit qu’une obsession : retrouver sa mère. Il en charge le sinistre Jalréas. Voilà Barbara, blonde vénale, intrigante jetsetteuse, débusquée.
Tout s’emballe. Dans un bar à hôtesses, Francesco est subjugué par la troublante Annabelle, irrésistible travesti aux multiples talents. Lors d’une soirée mondaine sur un yacht, Francesco le cerveau en feu, explose. Il y a mort d’homme. Il doit fuir.
La descente infernale est lancée. Le destin ne connaît que des allers simples.
Plus que noir, Revers est un roman fiévreux, une immersion déraisonnable. Revers dérange, Revers bouscule.
Bleue Roy est artiste peintre plasticienne. Elle manie sa plume et ses pinceaux avec le même objectif : provoquer l’imprévisible. En littérature comme en peinture, Bleue Roy frappe par la singularité du style.